Nous sommes grimpés de quelques étages, du bas Belleville via la rue Piat jusque la rue des Envierges, avant de nous retourner sur Paris maintenant à nos pieds. Si le panorama reste méconnu, il est néanmoins spectaculaire : prenons notre temps, les hauts de Belleville peuvent attendre encore quelques minutes.
Une promenade dans la villa l’Ermitage, îlot de calme ponctué de petits pavillons du XIXème siècle à deux pas de l’agitation de la rue des Pyrénées, est une invitation à l’oisiveté.
Jusqu’à ce que quelques émanations de solvants viennent vous chatouiller les narines. Normal, le mur des improvisations est proche et peut-être surprendrez-vous, de jour comme de nuit, des tagueurs en pleine action. Ils sont sympathiques et passionnés. L’activité est rarement solitaire, elle se construit en groupe où chacun définit son espace. La capuche sur la tête, le masque à gaz collé au visage, la bombe à la main, ils créent parfois juchés comme des acrobates sur des poubelles. Un réel contraste, un choc saisissant entre un art des rues, très contemporain, et l’espace urbain dans lequel il s’inscrit. Pour ma part j’ai une préférence pour la poésie des pochoirs de Miss Tic, la naïveté de ceux de Mosko & associés ou de Némo et l’étrangeté de l’homme blanc de Jérôme Mesnager.
Une visite rue du Jourdain en haut de laquelle trône la colossale église Saint Jean Baptise et où les plus fortunés du quartier font la queue le dimanche à la pâtisserie de l’église vous fait pénétrer le cœur du quartier. Vous remplirez facilement votre caddie de provisions pour la semaine : primeurs, boucher, fromager, tripier même (ils sont devenus si rares) jalonnent cette portion de la rue de Belleville qui remonte du métro Pyrénées jusqu’à la place des Fêtes.
Vous emprunterez la rue de la Villette pour faire un peu de lèche-vitrine ou pour rejoindre le majestueux parc des Buttes-Chaumont et son célèbre pont des suicidés. Le lieu idéal pour faire courir Médor, brûler vos calories, inviter tous vos amis à un pique-nique à défaut de pouvoir le faire dans votre 30m2 trop exigu. Pour les enfants, l’occasion de manger des barbes à papa, des gaufres ou des glaces à l’italienne, d’essayer le vélo ou les patins à roulettes flambants neuf, d’assister au «pestacle» de Guignol, de faire une ballade en poney.
Belleville c’est aussi les ateliers d’artistes de Ménilmontant, un tout nouvel espace d’art et de création incarné par la pavillon Carré de Baudouin –ex château de Ménilmontant, des lieux tendance de la nuit parisienne où entrent en concurrence La Bellevilloise (ancienne coopérative fondée par des ouvriers) et ses soirées électro-groove et la Maroquinerie où alternent reggae, funk, chanson française, musiques du monde.
Vous l’aurez compris, un territoire plein de contrastes où se projette dans de nombreux lieux l’ombre du passé, un quartier parmi tant d’autres avec son histoire singulière que l’on découvre petit à petit, indice après indice : plaques commémoratives, rames historiques, panneaux, fresques sur les façades, etc. laissés là comme si l’homme craignait toujours de perdre la mémoire.
Une promenade dans la villa l’Ermitage, îlot de calme ponctué de petits pavillons du XIXème siècle à deux pas de l’agitation de la rue des Pyrénées, est une invitation à l’oisiveté.
Jusqu’à ce que quelques émanations de solvants viennent vous chatouiller les narines. Normal, le mur des improvisations est proche et peut-être surprendrez-vous, de jour comme de nuit, des tagueurs en pleine action. Ils sont sympathiques et passionnés. L’activité est rarement solitaire, elle se construit en groupe où chacun définit son espace. La capuche sur la tête, le masque à gaz collé au visage, la bombe à la main, ils créent parfois juchés comme des acrobates sur des poubelles. Un réel contraste, un choc saisissant entre un art des rues, très contemporain, et l’espace urbain dans lequel il s’inscrit. Pour ma part j’ai une préférence pour la poésie des pochoirs de Miss Tic, la naïveté de ceux de Mosko & associés ou de Némo et l’étrangeté de l’homme blanc de Jérôme Mesnager.
Une visite rue du Jourdain en haut de laquelle trône la colossale église Saint Jean Baptise et où les plus fortunés du quartier font la queue le dimanche à la pâtisserie de l’église vous fait pénétrer le cœur du quartier. Vous remplirez facilement votre caddie de provisions pour la semaine : primeurs, boucher, fromager, tripier même (ils sont devenus si rares) jalonnent cette portion de la rue de Belleville qui remonte du métro Pyrénées jusqu’à la place des Fêtes.
Vous emprunterez la rue de la Villette pour faire un peu de lèche-vitrine ou pour rejoindre le majestueux parc des Buttes-Chaumont et son célèbre pont des suicidés. Le lieu idéal pour faire courir Médor, brûler vos calories, inviter tous vos amis à un pique-nique à défaut de pouvoir le faire dans votre 30m2 trop exigu. Pour les enfants, l’occasion de manger des barbes à papa, des gaufres ou des glaces à l’italienne, d’essayer le vélo ou les patins à roulettes flambants neuf, d’assister au «pestacle» de Guignol, de faire une ballade en poney.
Belleville c’est aussi les ateliers d’artistes de Ménilmontant, un tout nouvel espace d’art et de création incarné par la pavillon Carré de Baudouin –ex château de Ménilmontant, des lieux tendance de la nuit parisienne où entrent en concurrence La Bellevilloise (ancienne coopérative fondée par des ouvriers) et ses soirées électro-groove et la Maroquinerie où alternent reggae, funk, chanson française, musiques du monde.
Vous l’aurez compris, un territoire plein de contrastes où se projette dans de nombreux lieux l’ombre du passé, un quartier parmi tant d’autres avec son histoire singulière que l’on découvre petit à petit, indice après indice : plaques commémoratives, rames historiques, panneaux, fresques sur les façades, etc. laissés là comme si l’homme craignait toujours de perdre la mémoire.
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