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03/12/2008

Comme sur une île

Partir à l’Ile Maurice n’est pas à la portée de toutes les bourses mais consolez-vous il y a d’autres moyens à Paris d’apprécier la culture mauricienne.

Par exemple vous pouvez essayer ce restaurant et découvrir les plats typiques de l’île afin de réveiller nos papilles en berne avec du poulet massala, du rougail crevettes, du mine frit, des carry ourites (entendez pieuvres)…et bien sûr en entrée des assortiments de beignets dont les traditionnels samoussas ou, mieux encore, les incontournables gâteaux piment.

Parmi le choix des desserts, le goûteux ananas victoria vous convaincra et, pour arroser le tout, la fameuse Phoenix. Ah ! et puis quel plaisir de retrouver la douceur de l’accent mauricien.

L’espace est lui aussi très agréable et soigné, petit (24 couverts) ce qui nécessite par conséquent de réserver le midi et le soir à moins que vous ne préféreriez la formule à emporter. Les photos exposées tiennent lieu de déco, alors avis aux amateurs et professionnels.

On s’y croirait ! (enfin presque), il ne manque plus que les clapotis du lagon et le balancement nonchalant des cocotiers et les zzzzzzz des moustiques. Au moins, une chose est sûr c’est que l’on ne repartira pas avec le chikungunya !

Adresse
83, rue Orfila
75020 Paris
Tél : 01 46 36 03 24

Vous partez à l'île Maurice ? Alors, pour ne pas bronzer idiot dans votre hamac, emportez un peu de lecture de circonstance : Jean-Marie Gustave Le Clézio.

03/09/2008

Joe Allen

A l’approche des élections présidentielles aux Etats-Unis, il peut être bon d’aller se plonger un peu dans l’atmosphère du Nouveau Monde.

Et quoi de plus américain à Paris que Joe Allen ?

Au bout de la rue Pierre Lescot, à un jet de pierres du forum des Halles, le bar restaurant accueille une clientèle bigarrée aux forts accents d’outre atlantique.

Quelques jeunesses parisiennes, quelques pipoles aussi mais surtout nombre d’américains, seuls, en groupe ou en famille.

Le lieu vaut par sa terrasse plutôt calme et par son cadre intérieur qui tient autant du saloon que du club un rien branché de Manhattan. Aux murs sont célébrées un patchwork de stars hollywoodiennes à travers photographies et affiches originales pour bien marquer l’ambiance et vous préparer à ce que vous trouverez dans les assiettes.

Rien ne manque en fait, et parmi les œufs (brouillés, texans, Benedict…), les viandes (steaks, côtes de bœuf, travers de porc…), les salades, les patates douces ou le coleslaw vous trouverez assurément votre bonheur. Je n’oublie pas le hamburger (c’est autre chose qu’au sous-sol des Halles) ni les desserts, savoureux…

Une cuisine sans fioritures mais franchement bonne et abordable qui peut réconcilier les plus anti-américains d’entre nous avec l’oncle Sam d’autant que le service, c’est à signaler et les restaurants français gagneraient à s’en inspirer, est de qualité : un véritable accueil, de la cordialité et de l’attention, des serveurs et serveuses en nombre et souriants.

Adresse :
30 rue Pierre Lescot
75001 Paris
Tel : 01-42-36-70-13

Dîner chez Joe Allen peut donner envie de prolonger d’une manière ou d’une autre la prise de contact avec New York, de se balader quelques heures dans Manhattan, le nez en l’air... [lire la suite]


11/07/2008

Valentin

Plus de place au Baratin ?

Soit, nous filons tout droit chez Valentin

C’est à deux minutes, montre en main.

Que savoure-t-on ici ? Un indice, sur la carte, évoque une cuisine de « Belleville et ses environs » pour expliquer que le patron, auvergnat de Saint Flour (Cantal), a repris cet ancien restaurant argentin et que les cuisinières sont thaïlandaises. Décor de bistrot (rideaux et patères à l’ancienne, grands miroirs, banquettes rouges comme au théâtre) et dessins de Tardi aux murs, l’ambiance est sans chichis.

L’accueil est chaleureux, le patron a bien pris soin de noter les préparations du jour sur une ardoise, de l’écriture la plus soignée et la plus illisible qui soit, il vient donc vous faire la lecture. Viandes d’Argentine, recettes sud-américaines et tripoux d’Auvergne sont mâtinés de préparations thaïes délicatement épicées ; c’est bon, et même mieux que ça, les viandes sont savoureuses et cuites à la perfection. Pour ne rien gâcher, les portions sont copieuses, au point que nous ne goûtons pas aux desserts : il faudra revenir, qu’à cela ne tienne, ce sera sans hésitation !

Adresse :
64, rue Rebeval
75019 Paris
Tél : 01 42 08 12 34

13/06/2008

Krung Thep

Un peu excentré de l’animation bellevilloise, ce restaurant n’est guère engageant vu de l’extérieur, il semble presque à l’abandon pour tout dire. Mais comme précise le dicton « l’habit ne fait pas le moine ». Alors, nous décidons de nous y rendre.
Joli intérieur avec des tables basses en bois massif sculpté réhaussées de petits poufs roses. Des bouddhas au mur, de belles lampes, des bougies à chaque table… rien de comparable avec les restaurants chinois bellevillois. Chose surprenante tout de même on dirait des tablées de nains et là le charme s’efface pour laisser place à une légère angoisse: comment vais-je faire pour m’asseoir ?

Je vous préviens tout de suite, il serait de très mauvais goût d’y d’inviter la tante Louise âgée de 80 ans ou la copine qui souffre d’une sciatique après son déménagement sans parler du bon pote Hardy. Evidemment tout le monde vous regarde du coin de l’œil pour examiner la technique que vous allez utiliser pour réussir l’exploit de glisser vos jambes enkylosées par le froid sous la table… quelle chouette idée j’ai eue de renoncer à mettre la dernière jupe achetée chez « Foufoune et Cie » ! A bon entendeur…

Une fois installé, on se remet de cette partie de jambes en l’air et l’on s’aventure sur le long parcours du menu bilingue avec ou sans photos en faisant craquer sous les dents les traditionnels beignets aux crevettes. Plein de bonnes choses, un thaï en quelque sorte.

Un excellent repas, malheureusement gâché par une serveuse qui vous sert une succulente dorade en faisant une gueule de raie et qui semble avoir hâte que la soirée se termine vite. D’ailleurs je ne sais pas à quoi elle carbure, mais toutes les 5 minutes, elle ouvre le frigo pour boire une potion. Sûr ce n’est pas du Gin Cheese, passons…

Les spécialités (salade de pamplemousse ou de papaye verte par exemple) sont délicieusement épicées c’est-à-dire réellement piquantes, rien à voir avec les habituels préparations très édulcorées de la plupart des restaurants dits thaïlandais, sans atteindre non plus le niveau brûlant qui fait l’ordinaire des thaïlandais.

De façon plus sérieuse, sachez que le bouche à oreille fonctionne bien à tel point qu’il vaut mieux prévoir une réservation. Dernière précision, le restaurant est ouvert le samedi et dimanche midi et ne prend pas la carte bleue.

93, Rue Julien Lacroix
75020 Paris
Tel : 01 43 66 83 74
Métro : Belleville

02/05/2008

Ay Caramba !



Allez si on se prenait un cocktail pour se mettre en appétit : Sangria, Margarita, Tequila ? Ou alors une bière Corona, à la mode chichi, ou une desperado plutôt, ça décoiffe, vous avez vu la pub sur les panneaux publicitaires ? Ca c’est du plan média.

Non mais quel délire, une bière, ici, haut lieu du Mexique… ça n’a pas de sens ! Elles sont en rayon au Prix Unique ou chez Mensonge Price. Non, nous sommes venus précisément pour goûter au dépaysement : allons-y pour une AY !! BUEY !! histoire de se mettre un peu en suspension.
Le choix est particulièrement embarrassant tellement la carte est fournie en spécialités toutes aussi exotiques les unes que les autres. Voyons les « ensaladas » : guacamole, tortillas ? M’ouais, un peu trop commun et si j’essayais le cactus ou bien encore le poisson cru mariné au citron vert ?

Ah quel plaisir d’être attablée ici, j’ai l’impression de rentrer dans un saloon ou d’être sur la place d’un village mexicain (tout cela est très subjectif car je n’ai pas encore eu l’opportunité de visiter le Mexique). Quoi qu’il en soit, c’est coloré, joyeux, vivant, la déco est rigolote, un brin naïve aux couleurs pimpantes : ambiance en accord avec les mets, piquante à souhait. Un point virgule à Paris grise mine.
Oh pardon, j’oubliais la carte … AY AY AY ! la téquila-citron-triple sec-bière fait ses effets.

Reprenons. Les plats de résistance à l’honneur se déclinent avec des viandes grillées (j’ai un petit faible pour les travers de porc) les tacos et fajitasos. Les bambinos sont aussi de la fête avec un menu « jarochito ».

Enfin, si vous voulez rajouter un peu plus de piment à votre soirée, venez le vendredi ou samedi soir pour l’orchestre. Là ça chauffe dur ! En ce qui me concerne, c’est un peu difficile, non pas que je n’aime pas les rythmes latinos endiablés, non, juste parce que j’ai beaucoup de mal à tout apprécier en même temps.

En résumé, une cantina au label valeur sûre, en plus dans un quartier de charme où je vous invite à revenir en journée vous balader.

Adresse :
59, rue Mouzaïa
75019 Paris
Tél : 02 42 41 23 80

* Si vous n'avez pas trop abusé de la tequilla, allez donc visiter les fantômes, mexicains eux aussi, de Raoul Valesco

30/03/2008

Zoé Bouillon

Par ici la bonne soupe !

Sur une idée originale, les menus sont organisés autour de deux soupes à choisir parmi les préparations du jour, ce petit restaurant dissimulé entre les rues de Belleville et des Pyrénées offre un accueil simple et souriant.

Ici, pas de soupe à la grimace ni d’yeux dans le bouillon et il y a fort à parier que même les enfants qui ne veulent pas grandir se laisseront séduire par Zoé, Séraphin et leurs potages qui remettent à l’honneur des légumes oubliés (le panais par exemple) ou célèbrent des mariages inattendus comme celui du poireau et du gingembre.

Pour les plus timides, qui craignent de tomber comme un cheveu sur la soupe, Zoé prépare également des menus à emporter et à savourer chez soi.

Dernière originalité, en vous inscrivant sur le site Internet, vous pouvez devenir le patron d’un soir et inviter vos amis, à la condition expresse de faire le ménage ensuite… et de ne pas préparer un bouillon de onze heures.

Adresse :
66, rue Rébeval 75019
tél : 01 42 02 02 83

12/02/2008

Le baratin

Cette fois nous avons réservé, nous ne voulons pas nous faire gentiment éconduire une seconde fois !

Nous avons pu retenir une table pour 19h30 mais d’autres clients sont attendus à 21 heures, inutile d’espérer traîner à table. Ambiance bistrot, sans fioritures, la carte est présentée sur un tableau noir qui circule de table en table. Nous faisons l’impasse sur les entrées, pourtant alléchantes (sardines crues marinées à la coriandre, poêlée de calamars au pimenton), et optons d’emblée pour l’épaule d’agneau de Lozère, rattes et épinards frais. Un verre de vin (un morgon, 5 euros) et nous nous attaquons à une assiette joliment équilibrée : la viande est délicieuse, on se demande même si on a déjà mangé de l’agneau quand on y goute, relevée d’une sauce simple et légère. Une réussite que les desserts, crumble pommes framboises pour moi et fondant au chocolat pour mon ami viennent superbement couronner.

Clientèle jeune et branchée pour une part, plus mûre et intello-bobo pour l’autre, l’ambiance reste agréable, bien aidée par un service détendu mais un rien empesée par les suites pour violoncelle de Bach en fond sonore.
Tout compte fait et l’addition (50 euros) digérée, l’adresse est très recommandable, on ne manquera pas d’ailleurs d’y revenir.

Nota bene : ne faites pas comme moi, évitez de commander un Coca ou un Orangina vous risquez de vous faire mal voir. C’est pire qu’un affront. Ici on marie les mets au ballon ou à la bouteille. Mise en carafe j’ai opté pour l’eau plate !

Adresse :
3, rue Jouye-Rouve
75020 Paris
Tél : 08 99 69 06 36

20/01/2008

L'Escargot

C’est au coin de la rue de la Villette et de la rue des Solitaires que vous apercevrez en levant le nez, un escargot violet. L’enseigne à elle seule est une invitation à la curiosité. Rien à voir avec le bar d’autrefois, un peu glauque, la clientèle a bien changé et l’intérieur a été recomposé au goût du jour. A l’entrée un grand brun ténébreux vous accueille, c’est le maître des cocktails. Plus de 165 sont à la carte qui ne manque ni d’inventivité ni d’humour. Installez-vous, ne restez pas figés comme des momies sur le pas de la porte. Les fauteuils ? le canapé club ? A moins que vous ne préféreriez vous asseoir au bar et avoir une vue plongeante sur les jolis (mesdemoiselles je vous ai à l’œil, non mais)… frigos noirs décorés par Sylvain, maître pochoiriste.

Un petit creux ? C’est la salle tout en profondeur qui vous invite à prendre place en tête à tête ou entre amis. Elle jouxte la cuisine et l’on peut y observer le chef qui mitonne de bons petits plats.
La carte, ne la cherchez pas : tout est inscrit sur l’ardoise même les vins (n’oubliez pas vos binocles si vous êtes myopes !). Les plats sont délicieux et sont aussi plein d’inventivité au niveau de la présentation. Vous aurez le choix entre du kangourou, de l’entrecôte d’Irlande, de la souris d’agneau, du magret de canard sauf si vous voulez tester l’échec à l’escargot, ou, si vous avez commandé 24 heures à l’avance, vous faire une orgie de grenouilles ?

En dessert ne manquez pas le « Ki Tu au chocolat » J . Une soirée assaisonnée musicalement avec Barry White, des morceaux jazzy et des conversations très « courts ».

Seul petit bémol : l’attente ; je veux bien que l’on soit à l’escargot mais le serveur est loin d’être un mollusque. Il aurait besoin d’être épaulé.

Cet endroit ne manque pas de caractère et il atteindra sous peu, j’en suis sûre, une belle notoriété (attention messieurs de ne pas vous prendre la grosse tête !). Une adresse à retenir, un bon point de chute à conseiller à vos amis après un footing aux Buttes ou un vernissage à la librairie Photographiques. Sinon, j’ai vu en sortant deux messieurs qui jouaient avec des antennes d’escargot à faire du mousse, du jersey et du point de riz. Alors à quand les soirées tricot ? Je suis partante ! Et vous, vous seriez d’accord de nous rejoindre avec vos antennes et vos coquilles de laine ? Ce serait super rigolo, rien d’étonnant : on est à l’escargot !

Adresse :
50, rue de La Villette
75019 Paris
Tél : 01 42 06 03 96

05/01/2008

Chez Ramona

Décidément, ce quartier me surprendra toujours.

Ici, c’est « l’Espagne qui pousse un peu sa corne » comme aimait à le chanter Claude Nougaro.

A deux pas de La Forge (je vous en reparlerai, mais c’est une autre histoire…), et face à un interminable immeuble qui défigure la rue Ramponeau, se trouve une épicerie tenue par une famille qui résiste, vaille que vaille, aux outrages des promoteurs. Le plus intéressant, ce pourquoi nous sommes venus, le restaurant, est à l’étage auquel on accède par un escalier tortueux et plutôt raide.

L’accueil prodigué par Cuka, fille de Ramona, récompense largement l’effort fourni. Diserte et chaleureuse, Cuka vous installe dans une salle à manger rustique dont les murs sont un hommage (involontaire ?) à nos traditionnelles mais pour ainsi dire disparues auberges campagnardes. Des assiettes décorées côtoient les blasons du Real Madrid et du F.C. Barcelone (pour une fois réunis, sacrilège !) ou d’anciennes affiches de corridas que rehaussent quelques miniatures de têtes de « toros » ; le tout formant un ensemble d’un kitsch rafraîchissant. J’allais oublier les guirlandes clignotantes au plafond et les citronniers factices qui décorent les fenêtres mais qui peinent à faire oublier l’affreux immeuble en vis-à-vis.

La cuisine est familiale, simple et copieuse. Bien sûr, la paella tient une place de choix mais elle ne doit pas faire oublier les tapas fondants, le chorizo goûteux (et fort !) ou les anchois frais qui dominent les entrées. Parmi les plats, il faut se laisser tenter par le poulpe, tendre et relevé, ou la morue, ferme et savoureuse. La table est rustique, visiblement bien fréquentée par les espagnols et l’ambiance, quoique bruyante, sincère et enjouée. Ah ! j’oubliais, ne cherchez pas de couteau qui coupe, le seul de cette espèce est entre les mains de Cuka et elle y tient.

Aucun chichi, vous l’avez compris ; aucun risque non plus de retrouver ici les bobos de Jourdain, plus au nord, ou d’Oberkampf, plus au sud… Sauf si vous y venez le même soir que moi !

Adresse :
Chez Ramona
17, rue Ramponneau
75020 Paris
Tél : 01 46 36 83 55