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02/05/2008

Ay Caramba !



Allez si on se prenait un cocktail pour se mettre en appétit : Sangria, Margarita, Tequila ? Ou alors une bière Corona, à la mode chichi, ou une desperado plutôt, ça décoiffe, vous avez vu la pub sur les panneaux publicitaires ? Ca c’est du plan média.

Non mais quel délire, une bière, ici, haut lieu du Mexique… ça n’a pas de sens ! Elles sont en rayon au Prix Unique ou chez Mensonge Price. Non, nous sommes venus précisément pour goûter au dépaysement : allons-y pour une AY !! BUEY !! histoire de se mettre un peu en suspension.
Le choix est particulièrement embarrassant tellement la carte est fournie en spécialités toutes aussi exotiques les unes que les autres. Voyons les « ensaladas » : guacamole, tortillas ? M’ouais, un peu trop commun et si j’essayais le cactus ou bien encore le poisson cru mariné au citron vert ?

Ah quel plaisir d’être attablée ici, j’ai l’impression de rentrer dans un saloon ou d’être sur la place d’un village mexicain (tout cela est très subjectif car je n’ai pas encore eu l’opportunité de visiter le Mexique). Quoi qu’il en soit, c’est coloré, joyeux, vivant, la déco est rigolote, un brin naïve aux couleurs pimpantes : ambiance en accord avec les mets, piquante à souhait. Un point virgule à Paris grise mine.
Oh pardon, j’oubliais la carte … AY AY AY ! la téquila-citron-triple sec-bière fait ses effets.

Reprenons. Les plats de résistance à l’honneur se déclinent avec des viandes grillées (j’ai un petit faible pour les travers de porc) les tacos et fajitasos. Les bambinos sont aussi de la fête avec un menu « jarochito ».

Enfin, si vous voulez rajouter un peu plus de piment à votre soirée, venez le vendredi ou samedi soir pour l’orchestre. Là ça chauffe dur ! En ce qui me concerne, c’est un peu difficile, non pas que je n’aime pas les rythmes latinos endiablés, non, juste parce que j’ai beaucoup de mal à tout apprécier en même temps.

En résumé, une cantina au label valeur sûre, en plus dans un quartier de charme où je vous invite à revenir en journée vous balader.

Adresse :
59, rue Mouzaïa
75019 Paris
Tél : 02 42 41 23 80

* Si vous n'avez pas trop abusé de la tequilla, allez donc visiter les fantômes, mexicains eux aussi, de Raoul Valesco

02/11/2007

Les fantômes de Raoul Velasco

C’est une boutique devant laquelle je suis passée maintes fois mais où je n’ai jamais pris le temps de m’arrêter sauf qu’hier j’ai été attirée par de drôles de personnages. Le rideau de fer à moitié baissé, le nez collé à la vitre, j’aperçois des crânes, des têtes de mort et des squelettes. Sur la vitre une affichette indique « le jour des morts au Mexique : offrande et calaveras », un petit mot discret invite le visiteur à sonner à la porte d’à côté. Ma curiosité est à son comble. Je sonne.

Un monsieur ouvre et me salue avec un accent aux tonalités latines. Il m’invite gentiment à entrer et à me mettre à l’aise. Dans l’obscurité, il s’empresse et appuie sur l’interrupteur.

La lumière éclaire un autel de 3 étages (les différents âges de la vie) avec des offrandes et des crânes (calaveras en espagnol) en sucre, en papier mâché mais aussi des images humoristiques de figures contemporaines dépeintes comme des squelettes, certaines accompagnées d’un poème. Le maître des lieux allume les bougies. Cette année l’autel est dressé à la mémoire d’André Aubry, historien et anthropologue, grand défenseur des indiens du Chiapas, décédé il y a quelques mois. Il y a aussi la calavera Catrina (référence à une gravure de José Guadalupe Posada faisant aujourd’hui partie de l’imagerie populaire mexicaine). Elle est représentée avec un chapeau élégant et fleuri et incarne la femme dandy, une satire de l’élite durant le règne de Porfirio Diaz.

En fait nous sommes dans la galerie de Raoul, graveur mexicain, artiste plasticien. Il s’agit d’une exposition qu’il renouvelle chaque année pendant la fête des morts, un rituel mexicain. A cette occasion, des artistes du monde entier participent et laissent aller leur imagination en créant des calaveras... C’est surprenant de drôlerie et surtout un choc culturel pour nous occidentaux qui avons un triste rapport avec la mort.

Qui a dit que la curiosité était un vilain défaut ?

Alors ne manquez pas l’année prochaine pour la Toussaint d’emprunter la rue des Cascades, vous y croiserez des regards (pas de parano s’il vous plait !) et pourrez à votre tour vous laisser surprendre par les fantômes de Raoul.

Galerie Velasco-Meller
49 bis, rue des Cascades
75020 Paris
Métro : Jourdain