
De deux choses l’une (quoique les plus mordus peuvent prendre les deux !), soit vous vous connectez illico pour acheter un billet d’avion sur le site de votre voyagiste préféré soit vous filez à la librairie (à ce propos, dans un autre billet, je vous indiquerai une bien jolie adresse…), rayon littérature anglo-saxonne et vous cherchez… Auster, Paul Auster.
Ecrivain américain contemporain, Paul Auster vit à New York, écrit à New York et situe un grand nombre de ses ouvrages à New York. Je ne serais pas surpris qu’à l’occasion il dîne chez Joe Allen, dans la 46ème, en plein Manhattan, son quartier. D’ailleurs il situe à proximité immédiate (précisément à Cobble Hill dans Brooklyn) la maison du personnage principal d’un de ses derniers romans, « La nuit de l’oracle », paru chez Actes Sud en 2004.
Sidney Orr, écrivain, relève de longue maladie et renaît peu à peu à la vie, et à l’inspiration, en arpentant les rues de Brooklyn. D’abord hanté par la crainte de ne plus trouver l’inspiration, il est rapidement habité d’une frénésie d’écrire et nous entraîne à sa suite, entre réel et imaginaire, dans les méandres de l’histoire qu’il couche dans un carnet bleu. Qui, de Sidney, l’écrivain, ou de Nick, l’éditeur, personnage principal du roman qu’écrit Sidney, est au cœur du roman que nous propose Paul Auster ? A moins que ce ne soit l’auteur lui-même puisque le meilleur ami de Sidney est un certain John Trause, un nom qui n’est rien d’autre que l’anagramme de… Auster. Vous vous sentez perdu ? Alors, n’hésitez pas et plongez dans la nuit mais faites attention aux chutes de pierres...
[Photo : "Early morning at Cobber Hill" de Lucas Berrini]